Samy Diko n’a pas construit sa riche carrière musicale sur du sable. Loin s’en faut.
Sa carrière, il l’a bâtie à chaux et à sable. En témoigne le succès retentissant qui est
le sien depuis 22 ans de carrière. Mais, il ne lui a pas suffi de se courber pour
ramasser ses multiples couronnes. Les lauriers qui sont ceux de l’artiste-musicien
Samy Diko sont certes les fruits d’un talent inné, mais aussi l’aboutissement d’un
parcours au cours duquel le “UN DES UNS” a su avoir le coeur à l’ouvrage et
travailler d’arrache-pied pour compter parmi les étoiles les plus brillantes de la
sphère musicale camerounaise et africaine.
UN RICHE PARCOURS SUR FOND DE PEAU DE BANANE
Bien qu’au plan strictement musical Samy Diko soit solide comme un roc, il
n’oubliera pas de sitôt qu’il fut un moment où il subit les foudres de celui qui était
supposé lui apporter la principale bouffée d’oxygène dont il avait besoin pour donner
un coup de fouet à sa carrière. Lorsque dans les années 1995, Samy Diko intègre
“LES SANS VISAS” de Petit Pays, son talent est déjà renversant, captivant et
bouleversant. Il eut à peine le temps d’intégrer ce groupe musical qu’il en devint le
chanteur principal. Sa voix, jusqu’à ce jour envoûtante, ne laisse personne
indifférent. Elle éclipsa celles de tous les autres membres de ce groupe dont le
promoteur deviendra sa principale bête noire. Samy Diko a toujours du mal à
comprendre que son talent, son principal atout de l’époque, fut aussi son principal
handicap.Trè tôt, l’homme dont le véritable nom est Samuel Dikongue découvre les
ruses d’un incroyable complot qui se joue contre lui: “Petit Pays avait peur que je lui
ravisse la vedette.C’est la raison pour laquelle il m’a chassé de son groupe.Tout le
monde m’appréciait et il en était devenu jaloux. J’étais le chanteur principal des
Sans Visas et il a néanmoins trouvé le moyen de m’en écarter avant l’enregistrement
de l’album intitulé Même les chefs d’Etats meurent”, confie Samy Diko, l’air dépité
et la mine triste.C’est dire si les chemins qui ont conduit Samy Diko sur les sentiers
de la gloire sont loin d’avoir été un long fleuve tranquille. La preuve en est que son
mentor a pâli de jalousie à l’idée que tout le monde était frappé de stupéfaction
devant le talent venu d’ailleurs de Samy Diko. Ayant vu venir ses détracteurs avec
leurs gros sabots et conscient du fait que son parrain ne rêvait désormais que de le
jeter aux loups, Samy Diko décide de quitter “Les Sans Visas” peu avant 1997.
L’OISEAU SAMY DIKO VOLE DÉSORMAIS DE SES PROPRES AILES
Samy Diko qui ne doute pas de ses forces, décide de faire cavalier seul. Son unique
talent est susceptible de l’aider à se jouer de toutes les difficultés et d’éviter les
peaux de banane qui le guettent sur son long parcours. Comme ses prouesses
doivent se faire ses chevaliers, Samy Diko va s’en servir pour prendre le contrepied
de son principal détracteur qui n’est autre que le fondateur du groupe musical “Les
Sans Visas. Pour lui, la meilleure gifle à donner à celui qui pâlit de jalousie parce
que son talent a éclos, c’est d’éclabousser l’univers musical de son immense talent..
En 1997, Samy Diko confirme tout le bien que ses admirateurs pensent déjà de lui.
C’est l’année de la naissance de son premier album solo intitulé “Mon Mari”. Le
coup d’essai est un coup de maître. Très vite, Samy Diko va recruter d’autres
fanatiques de son rythme musical entraînant. Cet album est plébiscité disque de
l’année. Plus rien ne semble plus pouvoir l’arrêter. Samy Diko est définitivement
lancé. Deux années plus tard, un autre album de Samy Diko sort des fonts
baptismaux. L’album intitulé « Évolution » confirme toute la grande évolution de l’artiste
Samy Diko dont le rythme est un savant dosage du makossa, de l’afro zouk et de la
world music. Le deuxième album de Samy Diko fait de lui le fer de lance de sa
génération. Les années 2000, 2001 et 2003 l’installent au firmament. Ces trois
années font de Samy Diko le meilleur artiste-musicien camerounais. En 2005 et
2006, Samy DIKO est élu golden d’or du meilleur artiste-musicien camerounais de la
diaspora. Plusieurs autres albums et titres feront de Samy Diko un monstre de la
musique africaine. On peut citer pêle-mêle les chansons à succès telles que “Bobe”,
“Mariage”, “Pourquoi’, “Juste cette soirée”, “Ndolo”, “My Love”, Tout ira bien”,
“Welisane”, “Il suffit d’aimer”, “Oka”, “Ndolo”, “L’orphelin”, etc.
AU SOMMET DE SA GLOIRE…
Très attendu de tous les mélomanes, le concert du 16 octobre prochain confirmera
tout le bien que l’on pense de Samy Diko. L’événement lui donnera l’occasion de
confirmer ses belles prestations de l’Olympia, le jour où il a chanté aux côtés de J.B
Mpiana. L’histoire a aussi déjà retenu que Samy Diko a presté au Bataclan et deux
fois, il s’est produit au kora Music Awards. Samy Diko n’arrive pas dans le monde
musical comme un cheveu dans la soupe. Il doit son statut actuel à ses parents qui
lui ont donné la chance de chanter à l’église alors qu’il n’avait encore que les dents
de lait. Avant d’intégrer “Les Sans Visas” en 1993, Samy Diko a fait ses preuves
dans plusieurs grands concerts dans les lycées et collèges. Réputé simple,
décontracté et d’un très grand humanisme, Samy Diko n’a pas encore fini de faire
parler de lui en bien. Une page de sa riche carrière va à coup sûr s’écrire à Paris le
16 octobre prochain. Plus que jamais, Samy Diko chantera l’amour dont il compose
les hymnes dans la plupart de ses chansons.
Cyrille Kemmegne